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La Mariée était en Noir.

  • La nostalgie camarade.

    Non mais qu'est-ce que je croyais en ouvrant ce blog? Que j'allais retrouver la magie de 2007, date à laquelle j'ai ouvert mon premier? C'était le bon temps: Nicolas Sarkozy menait campagne pour les présidentielles, la blogosphère naissait et cela postait, commentait, argumentait de tous côtés. Qu'est-ce qu'on s'amusait alors!

    Tiens, je faisais même partie d'un réseau de blogs, les Kiwis que çà s'appelait. Il y avait Toréador, Cà Réagit, Le Chafouin, et bien d'autres encore...aujourd'hui disparus. Je n'ai jamais été intéressée par l'audience mais oui, c'était sympa d'avoir quelques commentaires par billet sur mon modeste blog. Incandescences, c'était son nom. Oui, c'était cool d'échanger, de débattre, d'être d'accord ou pas d'accord. Je travaillais à temps partiel en ce temps-là, et j'aimais passer du temps sur mon blog et sur celui des autres. Puis pour une raison dont je n'arrive pas à me souvenir je me suis lassée, et j'ai mis la clef sous le paillasson.

    Qu'est-ce qui m'a pris de ré-ouvrir un blog il y a quelques mois? D'ordinaire, je suis quelqu'un qui ne revient jamais en arrière. Je tire les leçons de ce que la vie m'envoie, et puis j'avance. Je n'aime guère le passé, surtout lorsqu'il est nostalgique. Et le peu de fois où je déroge à cette règle, je le regrette.

    Car bien sûr je n'ai rien retrouvé de l'ambiance de la blogosphère d'antan. Mes visiteurs passent mais ne s'arrêtent pas. Leçon d'humilité: non, cela n'intéresse personne de commenter sur le fait que mon chien soit mignon, que j'admire les scientifiques, que je fasse des métaphores sur la Lune où que j'aie quitté un job chiant pour un autre plein de promesses. Oui, c'est peut-être important pour moi, mais en fait je suis la seule à me regarder le nombril. Exercice solitaire, vain et masturbatoire.

    Donc je vais retourner vers ce que je fais fort bien d'ordinaire: laisser tomber les vieilleries qui ne me servent pas à grand-chose, et aller de l'avant. C'est comme ces fusées que j'aime tant: une fois qu'elles ont brûlé tout le carburant/comburant d'un étage, elles le larguent. Ce n'est plus qu'un poids mort encombrant.

    Je n'ai donc plus grand chose à écrire ici. Je ne ressusciterai pas le monde disparu de la blogosphère d'antan. Je me demande d'ailleurs comment j'ai pu penser que j'aurais ce pouvoir. Allez, on avance. Premier étage largué, allumage moteurs deuxième étage initié. On avance on avance.