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  • La censure en ligne: mon expérience.

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    Un petit billet sur la manière parfois étrange dont la censure fonctionne sur les plates-formes de blogs et les sections commentaires des media en ligne. Car il n'y a pas que Bayrou qui a été censuré récemment: moi aussi! Je me propose de partager avec vous dans quelles conditions, et pourquoi cela suscite mon incompréhension.

    Lorsque j'ai récemment recommencé à bloguer, j'ai voulu rester sur la plate-forme Blogger où je suis inscrite. Le premier billet que j'ai travaillé est celui où je compare la haine en ligne à la Terreur de Robespierre. Grosse surprise: il m'a été immédiatement signalé que ce billet ne correspondait pas à ce que Blogger tolère, et qu'il était donc retoqué. Est-ce que c'est parce que j'ai mentionné la guillotine? Le ton était-il trop abrasif? Je n'en sais rien. Toujours est-il que je suis revenue à mes anciennes amours et ai ré-ouvert mon blog sur Hautetfort, où je n'ai jamais eu ce type de problème.

     

    Venons en à la section commentaires du Figaro, auquel je suis abonnée. J'y commente parfois sous le pseudo de Ser Brienne de Savoie, une référence à l'univers de Game of Thrones dont je suis fan. Eh oui, j'ai la manie d'utiliser des pseudos différents en fonction du type de media que je fréquente. Là aussi, j'ai récemment été censurée à plusieurs reprises. Quels sont les commentaires qui ont subi les foudres des modérateurs? Je vous les livre ici, avec une remise en contexte.

    Le dernier en date fait suite à un article concernant la condamnation par la France de la dernière boucherie en date des extrémistes palestiniens: une fusillade qui a fait 6 morts à Jérusalem ce 8 septembre. J'ai fait le commentaire suivant:

    "Les faits sont têtus: voilà le type d'actions qu'un futur état palestinien continuera soit de justifier, soit de tolérér. Et aucun discours d'aucun pays occidental ne changera rien à cet état des choses. Ne pas jeter le bébé d'une solution à deux états avec l'eau du bain? Le bébé est mort, au cas où le Président ne l'aurait pas encore remarqué."

    Et paf, retoquée. Ce commentaire est-il virulent ou haineux? Je ne trouve pas...qu'en pensez-vous? 

     

    Exemple suivant, toujours dans le cadre du conflit israélo-palestinien et de la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France. Il y a quelques semaines, un rabbin israélien issu de la mouvance messianique extrémiste la plus dure a menacé Macron de mort sur YouTube. La foudre divine vengeresse le frappera, etc, vous voyez le tableau, un radical religieux totalement halluciné. Un commentateur a rebondi en disant "eh ben, moi qui croyais que certains Israéliens voulaient la paix!" J'ai réagi en disant:

    "Tous les Israéliens ne sont heureusement pas comme çà. Ce type est un fou!"

    Et vlan, retoquée. Parce que j'ai traité un extrémiste de fou? C'est çà qui est fou.

     

    Poursuivons. Cette fois, un commentaire qui fait suite à une déclaration de Matteo Salvini, vice-premier ministre italien. Suite à des déclarations de Macron en faveur de l'envoi d'une force internationale de stabilisation en Ukraine lorsque le conflit sera terminé, Salvini réplique qu'il n'a qu'à y aller lui-même, et que provoquer l'ours russe avec ce genre de déclaration, c'est mal. Je dégaine:

    "A ranger avec les capitulards qui rappellent furieusement Daladier jouant l'apaisement avec le petit moustachu en 1939, avec les conséquences que l'on sait. Qu'il (Salvini) se taise!"

    Et boum, retoquée. Okay, je n'y ai pas été avec le dos de la cuillère. Mais est-ce censurable pour autant? Est-ce parce que j'ai mentionné "le petit moustachu". Va savoir.

     

    Par contre, j'ai vu passer des commentaires parfaitement odieux, mais dont l'orthographe avait été subtilement modifiée par l'insertion de caractères spéciaux et de chiffres. En voici des exemples:

    "Les @rabes = la valise ou le cercu!eul". Ou encore: "M1cron est un n.ational-s.ocialiste."

    Et c'est là que j'ai compris: aucun modérateur humain ne lit les commentaires en attente de modération, c'est une IA qui fait le job. J'avais déjà remarqué ce phénomène sur YouTube. L'IA est paramétrée pour que ses filtres réagissent à certains mots et tournures de phrases, ce n'est pas un être humain qui fait preuve de discernement dans l'interprétation des commentaires.

    Un bel exemple des limitations de l'IA. C'est assez consternant de voir que des media sérieux comme Le Figaro acceptent de laisser les commandes à un logiciel, qui sera aisément berné par quelques trucs simples, et laissera passer des saletés. Il y a des jours où sa section commentaires est un cloaque digne de la pire shitstorm sur X/Twitter ou TikTok. Et c'est dommage...inquiétant même.

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola.

  • La nostalgie camarade.

    Delorean-retour-vers-le-futur.jpg

    Je ne sais pas trop ce que j'espère en ré-ouvrant ce blog. Retrouver la magie de 2007, date à laquelle j'ai ouvert mon premier? Je ne crois pas. C'était le bon temps: Nicolas Sarkozy menait campagne pour les présidentielles, la blogosphère naissait et cela postait, commentait, argumentait de tous côtés. Qu'est-ce qu'on s'amusait alors, même si certaines personnes se prenaient la grosse tête, ce qui donnait parfois naissance à des guéguerres absurdes!

    Tiens, je faisais même partie d'un réseau de blogs, les Kiwis que çà s'appelait. Il y avait Toréador, Cà Réagit, Le Chafouin, et bien d'autres encore...aujourd'hui disparus. Je n'ai jamais été intéressée par l'audience mais oui, c'était sympa d'avoir quelques commentaires par billet sur mon modeste blog. Incandescences, c'était son nom. Oui, c'était cool d'échanger, de débattre, d'être d'accord ou pas d'accord. Je travaillais à temps partiel en ce temps-là, et j'aimais passer du temps sur mon blog et sur celui des autres. Puis pour une raison dont je n'arrive pas à me souvenir je me suis lassée, et j'ai mis la clef sous le paillasson.

    Qu'est-ce qui me prend de ré-ouvrir ce blog? Je ne sais pas trop. D'ordinaire, je suis quelqu'un qui ne revient pas en arrière. Je tire les leçons de ce que la vie m'envoie, et puis j'avance. Je ne m'appesantis pas sur le passé, surtout lorsqu'il est nostalgique. Et le peu de fois où je déroge à cette règle, je le regrette. Car bien sûr je ne retrouverai pas l'ambiance de la blogosphère d'antan.

    Malgré ma passion pour la vie de la cité, ceci ne sera pas un blog politique, bien que j'en parlerai souvent. Inutile que j'essaie de systématiquement commenter l'actualité, car cela me mettrait sous pression et je ne tiendrais pas la distance. Je vais me recentrer sur ce qui m'intéresse le plus: sujets politiques certes, mais abordés d'une façon générale , sociologie de comptoir, stratégies de communication, un poil de géopolitique, sans oublier ma passion pour la littérature fantastique, la culture geek et les jeux de rôle. 

    Aussi, comme je suis chez moi je peux retrouver une certaine liberté de ton, et donner libre cours à mon amour du second degré, de l'humour absurde et des petites phrases volontiers sarcastiques.

    Non, je ne ressusciterai pas le monde disparu de la blogosphère d'antan. Mais ce sera sympa d'échanger à nouveau avec quelques copains virtuels. Cà durera ce que çà durera!