
Inutile de le cacher, pour le moment l'actualité politique, qu'elle soit nationale ou internationale, me fatigue un peu. Dans ce domaine, mon envie de faire des billets avec un tant soit peu d'analyse suit un schéma bipolaire: des poussées de créativité suivies de périodes de crampe de l'écrivain, puis le cycle se répète.
Et pour le moment j'en ai marre de parler de Trump qui trahit ses alliés européens comme je l'avais prévu, de Poutine qui se délecte de la situation, de Macron qui nous sort des propositions intéressantes sur le fond mais inapplicables en pratique, de Wauquiez et Retailleau engagés dans un éternel combats de coqs, et j'en passe. Ils me fatiguent.
Tout ce que j'attends - et je compte les jours - c'est le moment où je vais m'envoler vers un lieu où on fête Noël en maillot à la plage, et où la Croix du Sud brille dans le ciel.
Par contre, je m'amuse beaucoup avec la création d'images par IA. Je suis passée de ChatGPT à Grok, beaucoup plus tolérant pour ce qui est de représenter des personnalités politiques dans des univers fictifs ainsi que des scènes de castagne convenant bien aux univers de jeux de rôle que j'affectionne. Depuis l'adolescence, je regrettais de ne pas être capable de dessiner quoique ce soit correctement, et de représenter sur papier ce que mon imagination fertile me proposait. Grâce à l'IA, ce handicap a disparu et je m'en donne à coeur joie.
J'ai appris comment "discuter" avec le logiciel d'un prompt correct avant de lancer la création d'image, afin d'obtenir un résultat qui colle avec précision à ce que je veux. Je commence à me débrouiller assez bien! Cela m'amuse énormément de transformer nos politiques en personnages de jeu de rôle. Vous avez vu un exemple avec Macron dernièrement.
Cependant certaines limites sont vite atteintes: pour ce qui est des personnalités politiques ayant une exposition médiatique moindre par rapport à un Trump ou un Macron, Grok ne s'en sort pas très bien, même quand je fournis une photo haute définition de la personne. Il me faudra passer à d'autres logiciels plus évolués, comme Midjourney, Stable Diffusion ou Leonardo AI.
Oui, je sais, cela s'apparente à du deepfake...mais pas vraiment puisque mes personnages sont toujours plaçés dans un univers visiblement fictif. Je ne me servirai jamais de l'IA dans l'intention de nuire.
J'ai donc créé récemment une scène de navire du XVIIIème siècle pris dans la tempête, inspirée d'une scène du roman "La Désirade" de Jean-François Deniau, d'après la vie du flibustier français Jean Lafitte. L'IA ne sait visiblement pas où se trouve le gouvernail sur un navire, mais ce n'est pas trop grave, l'atmosphère y est.

J'ai également créé un personnage inspiré des films de comédie de science-fiction Men in Black. Il est calqué sur l'Agent K interprété par Tommy Lee Jones, un des acteurs phares du premier film: gueule bien carrée et traits façonnés à la serpe. J'y ai ajouté un air bien plus sinistre que l'original, et je trouve que c'est assez réussi.
L'étape suivante: les vidéos. Mais je n'en suis pas encore là. En attendant, bienvenue dans mes univers virtuels!
A la revoyure,
Juliette Evola.