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  • Je vous salue Marie.

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    J'ai 16 ans.

    Le film passé par notre prof de physique est arrivé en bout de course et cliquette contre sa bobine. Ni internet ni outils digitaux en ce temps-là. La lumière n'est pas encore rallumée mais mon imagination, comme souvent, tient lieu d'écran de cinéma. Marquée à tout jamais dans ma tête, l'image de cette petite bonne femme en robe noire aux deux Prix Nobel, contemplant d'un air un peu revêche ses fioles et ses appareils de mesure. Marie Curie.

    Avec l'absolue certitude d'une révélation, je sais: peu me chaut mes bons résultats dans les branches littéraires et les langues - je serai une scientifique. Je sais que Madame Curie serait d'accord: si on s'accroche et qu'on travaille assez dur, on y arrive.

     

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    J'ai 20 ans.

    Il me faut identifier ces marqueurs cancéreux. Donc je vais extraire le matériel génétique de ce tissu, et synthétiser un traceur radioactif. La double hélice ADN de Watson & Crick déploie sa géométrie fabuleuse dans mon esprit, et j'ouvre avec précaution le petit container de plomb et de plastique. Le compteur Geiger revient à la vie et le rayonnement invisible du Phosphore-32 me chante sa petite chanson. Est-ce que j'ai peur? Je ne m'en souviens pas. Mais j'ai la conscience intense et absolue de titiller un dragon endormi. La science comporte des dangers, mais elle est découverte et émerveillement.

    Dans ce monde, rien n'est à craindre, tout est à comprendre, nous disait Marie Curie. 

     

    Des années plus tard.

    Le bureau de Juliette? C'est trois portes plus loin. Vous ne pouvez pas vous tromper, il y a un portrait de Marie Curie.

    Merci, chère Madame. Je n'ai pas remporté de Prix Nobel et cela n'a aucune importance, mais tout au long de ma vie je suis restée cette ado de 16 ans émerveillée de découvrir des choses. Et cela n'a pas de prix.

     


    A la revoyure,

    Juliette Evola.

  • Donjons, dragons, prison.

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    Or donc, c'est fait: ce soir, Nicolas Sarkozy dormira en prison. 

    J'avais écrit un billet quand il a pris cinq ans assortis d'exécution provisoire, et j'avais abondamment commenté cette décision de justice sur divers blogs. Oui, je crois que quand on traîne toute une batterie de casseroles, il y a un moment où on finit par payer l'addition. Les magouilles c'est comme la Lune dans le ciel, parfois elle est cachée mais elle finit toujours par se voir. Non, je ne crois toujours pas au "complot des juges rouges". Et le proverbe disait vrai: le pouvoir corrompt, et le pouvoir suprême est un risque encore plus grand de corruption. Le jour de l'incarcération de Sarkozy devrait donc me laisser relativement indifférente vu que les choses étaient programmées depuis un moment.

    Pourquoi alors suis-je d'humeur aussi massacrante?

    Bien sûr, aujourd'hui n'est pas un jour de gloire pour ce qui est de l'image donnée par notre classe politique: un ancien chef de l'Etat derrière les barreaux comme le dirigeant déchu d'une vulgaire république bananière, il n'y a pas de quoi se réjouir. Mais je me rends compte que mon malaise est plus insidieux encore.

    J'ai été sarkozyste en 2007. Je ne l'étais plus en 2012. Petit à petit et au cours des années, j'ai adopté une démarche très circonspecte vis-à-vis des hommes politiques et des idéologies. Je préfère l'examen réfléchi des actions sur le terrain aux postures de partisans rangés derrière le chef avec le doigt sur la couture du pantalon. Je n'aime plus trop les adjectifs et qualificatifs en -iste et -isme, qui me paraissent assez réducteurs, bien que j'en use parfois comme facilité de langage.

    Sarkozy, donc. Au delà de ses idées, réalisations, revirements ou foirages, il a toujours eu une personnalité que les gens adoraient ou détestaient, mais qui laissait rarement indifférent. Il y a un côté émotif oriental chez lui, et une propension marquée à la transgression et à la disruption. Il porte en lui un peu de ce que les rôlistes de l'univers Donjons et Dragons identifient comme l'Etoile du Chaos. Dans cet univers, le Chaos n'est pas nécessairement destruction et bordel désorganisé, il peut également être promesse de renouveau et dépassement des anciennes croyances. C'est une arme à double tranchant, puissante mais souvent dangereuse.

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    Et c'est ici que ce billet cesse d'être politique pour entrer à pieds joints dans la sociologie de comptoir assaisonné de culture geek. Dans la vie réelle, je repère les individus dont la pensée est en alignement chaotique de façon immédiate et viscérale. La résonance est aussi naturelle que celle de l'aiguille d'une boussole qui s'aligne sur le Nord magnétique. Oh rassurez-vous, rien de pathologique n'en découle. Il n'y a pas de tueurs en série, de bandits de grand chemin comme Bonnie et Clyde, ou de révolutionnaires aux mains sanglantes dans mon petit Panthéon personnel (et Panthéon est un grand mot). Je ne crée pas de liens affectifs malsains avec de mauvaises fréquentations, ne souffre d'aucune assuétude (à part de discuter politique) et n'ai jamais eu de problèmes avec la justice. D'ailleurs, je recherche souvent parmi mes connaissances des gens stables et cartésiens qui contrebalanceront mes propres fulgurances, mon propre chaos. 

    Est-il donc vraiment surprenant qu'une personnalité comme Sarkozy ait attiré mon attention, par delà même de son positionnement politique? Bien sûr que non. Est-ce une des raisons pour les quelles sa chute m'agace? Y a-t-il encore un peu de sa personnalité chaotique qui ne me laisse pas indifférente? Il y a probablement de çà. Fin du capillotractage sociologique.

    De plus, il y a un peu de mon ancien moi que j'enterre en tournant pour de bon la page Sarkozy. L'époque où j'étais une idéaliste incapable de compromis, carrée, tranchante, d'une maturité politique à peine adolescente malgré mon âge adulte. Je relis parfois certains vieux billets de mon ancien blog de 2007...ah que j'étais naïve alors! Les portes de la prison de la Santé se referment avec un clic définitif sur ma naïveté d'antan. Je dois bien admettre que j'en suis parfois nostalgique. C'est sans doute la raison principale pour laquelle je suis de mauvais poil aujourd'hui.

    Cela veut-il dire que j'aurais gardé quelque part un petit peu d'affect pour cette vieille canaille de Sarko? Peut-être bien! Ce n'est pas rationnel, mais je suppose que c'est humain.

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola.

  • Communication de service.

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    Amis lecteurs bonjour! 

    Malgré l'actualité brûlante, il est possible que je suspende l'écriture de billets pendant quelques jours. Une amie a des problèmes de santé peu graves mais enquiquinants et, vu sa mobilité réduite pour l'instant, je vais m'installer chez elle pendant quelques jours pour assurer la logistique et le soutien moral.

    Peut-être que je bloguerai, et peut-être pas. Comme elle habite une charmante fermette à la campagne, je préférerai peut-être bouquiner au jardin et aller faire des balades avec le chien plutôt que de guetter les soubresauts du monde politique.

    J'espère que Macron n'aura pas usé 358 premiers ministres supplémentaires d'ici mon retour. Ce serait sympa et préserverait ma santé mentale, merci.

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola.

  • Les six pistoleros LR.

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    Or donc, le nouveau gouvernement Lecornu est sur pied. Profils techniques, jeunes visages, avec un poil de recyclage quand même...çà peut marcher. Je crois que demain, lors de sa déclaration de politique générale, Lecornu mettra provisoirement la réforme des retraites au frigo, afin d'éviter le vent des boulets que le PS menace de tirer s'il ne le fait pas. On sait déjà que LFI et le RN vont canonner à pleine bordée. Aux grincheux qui affirmeront que lâcher sur la réforme des retraites c'est jeter à la poubelle une mesure phare de Macron, je répondrai que pour l'instant, les priorités sont de déposer un budget et de retrouver un peu de stabilité institutionnelle. Tout bien réfléchi, rediscuter sérieusement de ce truc torché à la va-vite n'est sans doute pas une mauvaise idée. A l'heure où le navire France prend l'eau par tous ses sabords, la priorité c'est d'arrêter les voies d'eau, pas de se préoccuper du menu de la cantine. Un peu d'agilité intellectuelle et d'adaptation en situation de crise, s'il vous plaît!

    Mais le sujet que je veux développer aujourd'hui est l'entrée au gouvernement de six ministres LR, brisant allègrement la discipline de leur parti et les consignes de Bruno Retailleau qui étaient de ne pas participer au gouvernement Lecornu 2. Eh bien, pas de railleries ni de phrases cinglantes de ma part ce coup-ci. Vous me direz mais enfin, c'est une trahison, une rupture de la discipline du parti, ces opportunistes ont vendu leur âme pour une assiette de soupe et un plat de lentilles! Honteux!

    Seulement voilà, l'auberge macroniste vers laquelle ils se dirigent, c'est pas La Tour d'Argent ou Le Pied de Cochon. Les murs sont fissurés et question réputation, le taulier a perdu ses étoiles Michelin vis-à-vis de l'opinion depuis un bon moment déjà. Quel serait l'intérêt de s'embarquer dans cette galère? J'ose espérer que ces six ministres ont agi selon leur conscience dans l'intérêt de la Nation, en mettant leurs doutes, critiques et rancoeurs éventuelles en veilleuse. Parce qu'ils pensent qu'ils seront plus utiles au sein du gouvernement qu'en dehors, même si leur parti lui a promis de soutenir ce dernier. Acteurs agissants plutôt que béquilles passives. Les cyniques qui voient toujours le verre à moitié vide et des intentions égoïstes partout me diront que je suis bien naïve. Peut-être, mais je persiste à croire que la démarche de ces pistoleros dissidents est basée sur une volonté d'agir pour le bien commun.

    Si Bruno Retailleau veut montrer qu'il est maître chez lui, il ne pouvait pas faire autrement que d'exclure ces six personnes de son parti, sans quoi il aurait donné l'image d'un chef faible, qui ne respecte pas ses propres consignes. Rien à dire là-dessus, il n'avait guère le choix.

    Ce que j'aurais fait à la place de cette "bande des six"? Obéir aux consignes du parti ou à ma propre boussole interne? Je m'en tiens à mon propre conseil pour ce qui est d'agir de la manière que j'estime juste. Je ne serai jamais à l'aise dans la structure d'un parti ni avec le fait de m'aligner avec la ligne de ce dernier si cela veut dire ne pas être alignée avec ma propre conscience. Et qu'en est-il des valeurs idéologiques fondamentales, me direz-vous? C'est très simple, et je vais citer le général Clausewitz: nul plan de bataille ne résiste à l'exposition avec le réel. En situation de crise, il faut savoir s'adapter et regrouper ses ressources pour faire face à la situation le mieux possible.

    Oui, je serais entrée dans ce gouvernement. Pas pour le frisson illusoire du pouvoir ou les avantages en nature, mais bien parce que je pense que, si j'ai les compétences nécessaires, il est préférable d'agir du dedans plutôt que de se contenter de rester à l'extérieur de l'arène. Je ne dis pas que cette dernière position n'est pas un choix valide, je dis simplement que ce n'est pas le mien.

    Et, pour conclure, une dernière citation, de Charles Darwin cette fois: lors de l'évolution, ce ne sont ni les plus forts, ni les plus intelligents qui survivent. Ce sont ceux qui s'adaptent. A méditer!

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola

  • Lecornu 2, l'épée lige.

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    Hier ou avant-hier, je ne sais plus trop, mais en tout cas avant que Sébastien Lecornu ne soit re-nommé premier ministre, j'avais commenté sur le sujet - et sur le ton de la rigolade - chez Nicolas et Falconhill. Chez le premier, qui proposait des scénarios sur le thème "qui va se retrouver à Matignon", je balançais l'idée saugrenue que Lecornu pourrait très bien être remis en selle. Je le disais en plaisantant à moitié et en taxant cette idée de possible cornichonnerie, histoire de ne pas avoir l'air complètement hors sol. Et chez Falconhill, je commentais sur notre fatigue républicaine mutuelle, et me disais que soit Macron mijotait une de ses surprises du chef, soit il était devenu complètement couillon. 

    Et bam, Lecornu a été reconduit à Matignon. C'est, pour la majorité des gens, qu'ils soient politiciens, journalistes ou simples quidams, le choc et la sidération. Personnellement, je ne suis ni choquée, ni sidérée, et je vais vous expliquer pourquoi.

    Quittons, si vous le voulez bien, le domaine de l'analyse logique et de la prédiction. Je vous emmène avec moi sur le plan du repérage des signaux faibles, et de l'observation toute scientifique des réactions d'un système institutionnel mis sous tension.

    La première chose qui m'a fait tiquer est Lecornu lui-même, lorsqu'il s'est décrit comme un moine-soldat. Peu de gens se sont attardés à analyser cette métaphore pourtant, dans la bouche d'un ancien Ministre des Armées, elle est lourde de sens. Un moine soldat c'est un Templier, un Croisé, un Zélote, un Samourai. Il a juré sur sa foi de combattre, et rien ne le détournera de ce but. C'est l'homme lige médiéval, une personne entièrement dédiée à un seigneur, une foi ou une cause, qui a "juré son épée" en un serment qui ne saurait être rompu. En employant le terme moine-soldat, Lecornu aurait tout aussi bien pu nous dire "je suis le bras armé du Président". Indice numéro un.

    Ensuite, Lecornu a déclaré: "j'ai terminé ma mission". Tout le monde y a vu une parenthèse qui se referme définitivement, alors que tout ce qu'il voulait dire était probablement: "j'ai terminé la mission qui constituait un ultime déminage afin de trouver un consensus, et maintenant je suis aux ordres, dans l'attente d'une nouvelle mission". S'il avait dit: "mon rôle est terminé", la signification aurait été bien différente...mais il a juste terminé une mission. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas lui en confier d'autres. Indice numéro deux.

    Plus troublant encore: celui qui a d'abord déclaré ne plus vouloir être premier ministre a subtilement modifié sa communication et nous dit à présent: "je ne cours pas après le job". Traduction, je ne l'exclus plus. Indice numéro trois.

    Je crois que ce gars-là sait très bien ce qu'il fait, et joue à la note près la partition écrite pour lui. J'attends bien sûr de voir le temps que çà prendra pour former un gouvernement, la déclaration de politique générale, et si un projet de budget sera présenté dans les temps, à savoir ce lundi.

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    Je n'ai pas le moindre doute que ce gouvernement risque d'être censuré rapidement. Et c'est là que je repense à cette théorie farfelue de gouvernement zombie qui avait attiré mon attention il y a quelques jours. Je vous invite à relire ce billet avant de continuer avec la suite de mes élucubrations. Il suffirait que le gouvernement tombe, que Lecornu re-démissionne, et qu'il soit re-re-nommé premier ministre, et voici notre gouvernement zombie en affaires courantes, qui ne peut plus être à nouveau censuré. La menace de censure que certains brandissaient est devenue aussi efficace qu'un pistolet à bouchon. Je me souviens d'une anecdote lue hier avant la réunion à l'Elysée des présidents de parti et de groupe, dans le but probable de chercher un consensus entre les factions opposées à la dissolution. Les noms m'échappent, mais un participant disait à l'autre avant la réunion: "mais qu'est-ce qu'il nous veut", en parlant vraisemblablement du Président. Et son interlocuteur de répondre, renfrogné: "il va nous baiser". Petite musique prémonitoire.

    Mais pourquoi, si ce scénario était inéluctable, ne pas avoir directement laissé Lecornu démissionnaire à la tête de son équipe sortante il y a quelques jours au lieu de générer un tel psychodrame. Je n'en sais rien, mais la maxime diviser pour régner s'applique, et certains maillons faibles on sauté, comme Retailleau qui s'est auto-éjecté de l'équation gouvernementale en prenant des postures de diva intransigeante. LR sont au bord de l'implosion, tiraillés entre Waucquiez et Retailleau. Certains masques sont également tombés, comme ceux d'Edouard Philippe et Gabriel Attal, fort pressés d'élaborer un peu hâtivement des scénarios parricides à la Brutus. Et la peur de la dissolution, lame tout à fait prête à sortir du fourreau, terrorise probablement bon nombre de députés, particulièrement au Centre qui se ferait absolument laminer en cas de législatives. Tout ce petit monde va peut-être continuer à comploter en sourdine, mais va peut être, et même probablement, se soumettre.

    Tiens, Gabriel Attal. Je ne lui ai pas encore taillé de costard, à celui-là. Sa dernière déclaration en date est qu'il faut savoir partager le pouvoir. Pauvre garçon! Jacques Chirac le disait en 1995, le pouvoir ne se partage pas. Il s'exerce, et s'il se disperse il se dilue. Monsieur Attal représente un courant de pensée qui me crispe, et qui estime qu'il faut s'en aller à la première tempête, et que s'accrocher au pouvoir est une tare et un manque d'humilité. Cette mentalité est bien digne de notre siècle, où on préfère la facilité à la résilience, et où on voit en cette dernière un entêtement, une tare, une faute. Eh bien non. Quand une tempête s'annonce, le capitaine reste à la barre et fait face, quels que soient les coups qu'il se prend dans la tronche. Et si on a fait des conneries en donnant le cap, on reste pour essayer d'y trouver des solutions, on ne cavale pas comme un pleutre hors de la ligne de feu. Non, mon pauvre Gabriel, nous n'avons visiblement pas la même vision de la responsabilité et de l'exercice du pouvoir, tu n'as aucune verticalité en toi. Tu vois dans la reculade une vertu souhaitable...mais c'est, comme le disait Nietzche, une vertu qui rend petit.

    Je me suis écartée de l'analyse de la situation présente en y préférant une observation des signaux faibles qui rendaient un scénario Lecornu 2 plausible. Le présent reste évidemment fort confus. Les tenants et aboutissants de cette crise politique ne sont pas clairs, et je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Un mieux, une stabilisation, une dégringolade? Il n'y a pas grand chose à faire à part observer et attendre. Pour ma part je m'installe pour observer en sociologue de comptoir les réactions outrées qui ne manqueront pas de se faire entendre. Hululements d'hostilité sur X, vociférations mélenchonistes et lepénistes, chute dans les sondages de popularité. Choc et sidération face à un retournement de situation que beaucoup ne croyaient pas possible. Je vais donc vous laisser pour le moment, je m'installe pour suivre la situation avec grand intérêt.

    Oh, juste un dernier mot. Tout ce que je viens de vous dire n'est peut-être qu'une sur-analyse qui n'a guère plus de valeur que du pipi de chat. Peut-être que je me trompe lourdement, et vois dès modèles stratégiques là où il n'y a que chaos et incompétence. La manoeuvre Lecornu 2 est-elle un jeu d'échecs ou les derniers soubresauts d'un exécutif à l'agonie? Je ne sais pas. L'avenir nous le dira.

    Vous me direz allez Juliette, arrête de te tortiller en prenant des airs mystérieux, tu kiffes cette nomination ou pas? Ben oui, je lui trouve un certain charme. Oui, je sais, cette remarque me vaudra des grincements de dents et des oeillades courroucées. Peu importe, çà va très bien se passer, tenir le fort sur des opinions impopulaires, c'est une spécialité de la maison. Bisous quand même!

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola.