Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bayrou

  • Même ChatGPT ne veut plus de Bayrou.

    bayrou,ia

    Récemment, une copine me parlait de quelque chose d'étonnant lu sur X/ex Twitter: ChatGPT, interrogé sur la carrière politique de François Bayrou, mentionnerait que ce dernier n'avait jamais été premier ministre! Cela m'a paru tellement énorme que j'ai aussitôt classé cette nouvelle dans la catégorie des infox et bruits de couloir virtuels qui pullulent sur les réseaux.

    Cependant, cette conversation m'a intriguée, et je suis une geek qui aime bien jouer avec une IA pour tester les limites du système. J'ai donc demandé à ChatGPT si François Bayrou avait déjà été premier ministre. Je vous livre ici la "conversation" ahurissante qui a suivi, avec mes commentaires.

    Juliette: est-ce que François Bayrou a été premier ministre en France?

    ChatGPT

    Non, François Bayrou n’a jamais été Premier ministre.

    Il a été plusieurs fois ministre de l’Éducation nationale dans les années 1990 (sous Balladur et Juppé), et il est surtout connu comme président du MoDem. Il a soutenu Emmanuel Macron en 2017 et est devenu Haut-commissaire au Plan.

    Il a parfois été pressenti pour Matignon, mais ça ne s’est jamais concrétisé.

    Juliette: tu te trompes. Et là, l'IA insiste!

    ChatGPT

    Alors, remettons les choses au clair: François Bayrou n'a jamais été premier ministre en France. 

    Juliette: tu te trompes. Il a été nommé premier ministre le 13 décembre 2024, et est resté 9 mois en poste.

    Là dessus, ChatGPT réfléchit pendant 27 longues secondes, avant d'admettre qu'il s'est trompé. Je lui ai demandé un auto-diagnostic sur les sources possibles d'une erreur aussi grossière. Voilà la réponse:

    • Hallucination : parfois je génère des faits qui semblent plausibles mais sont faux.

    • Confusion / fusion : je peux mélanger personnes, dates ou événements proches.

    • Sources / récupération : si je me base sur des infos externes, je peux mal lire, mal résumer ou citer mal.

    • Surconfiance : j’affiche parfois une réponse trop sûre alors que la confiance devrait être faible.

    Au moment où j'écris ces lignes, l'erreur est toujours présente sur ChatGPT.

    La conclusion est simple, les amis: il y a des bugs dans la Matrice, une intelligence artificielle peut "halluciner". Ne prenez jamais les réponses données par une IA comme argent comptant, demandez des sources, croisez les infos en posant la même question à plusieurs logiciels, comme Grok et Le Chat (IA 100% française, cocorico). Au fait, Copilot tourne sous ChatGPT5, il est bon de le savoir.

    Et jamais, au grand jamais, il ne faudra confier totalement à une IA des décisions mettant des vies humaines en jeu, comme le pilotage d'un avion, un diagnostic médical...sans parler de systèmes d'armement stratégiques.

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola.

     

     

  • Course à Matignon: prédiction express.

    surprise.jpg

    Un petit billet express, sans prétention d'analyse approfondie. Quelques heures avant la chute probable du gouvernement Bayrou, les supputations quant à l'identité et au bord politique du prochain premier ministre vont bon train.

    Il existe une possibilité assez rarement évoquée, et pourtant elle existe: et si le prochain occupant de Matignon était non pas un politique, mais quelqu'un issu de la société civile? 

    Pourquoi en suis-je venue à cette idée? Parce que c'est une option que peu envisagent, voient que beaucoup considèrent comme peu crédible. Mais dans les situations chaotiques, l'inattendu peut et va se produire. Aussi, prendre une telle décision tiendrait plus de la mentalité d'un CEO (directeur) de Start-Up que d'un politicien classique. Ce serait bien dans la ligne de ce que mon ami Falconhill appelle "les surprises du chef", non?

    Nous verrons.

     

    A la revoyure,

    Juliette Evola.

  • Blockbuster de la rentrée: Hara Kiri à Matignon.

    bayrou,macron,budget,vote de confiance

    Ce vieux Karl Marx n'avait pas tort sur tout: il nous disait que l'Histoire se répète toujours deux fois, la première fois comme une tragédie et la seconde fois comme une farce. C'est franchement comique que j'aie choisi une illustration du film "Retour vers le futur" pour illustrer mon précédent billet, car ce matin j'ai l'impression d'avoir fait un petit trajet dans la fameuse voiture DMC-12 DeLorean, la machine à remonter le temps de ce film culte. Avec réglage sur le 9 juin 2024, le jour du pari de poker foiré de la dissolution de l'Assemblée Nationale. Quel rapport me direz-vous? Je m'explique:

    Lors de la conférence de presse d'hier, François Bayrou, ayant décrété avec raison que "la France traverse un moment d'hésitation et de trouble", va demander un vote de confiance à l'Assemblée Nationale le 8 septembre histoire de valider le principe d'un effort de 44 milliards de réduction du déficit. Afin de clarifier la situation. Mouais.

    Cela me rappelle furieusement la dissolution de l'Assemblée Nationale l'an dernier, censée elle aussi clarifier la situation suite à la sévère défaite du camp présidentiel aux élections européennes. Cette dramatisation des enjeux, ce coup de poker raté ont eu pour résultat un paysage politique encore plus fragmenté, pas de majorité, bref une instabilité chronique qui risque bien de mener à la chute du gouvernement actuel. Il est évident que les oppositions, LFI et RN en tête, vont voter contre la confiance. Et le PS, à côté de la plaque comme souvent, semble s'aligner sur la LFI. Au moment où j'écris ces lignes, Bruno Retailleau a déclaré que Les Républicains voteront la confiance au gouvernement, mais 100 députés cela ne suffira évidemment pas à sauver les miches de Bayrou.

    Je ne pense pas que jouer à nouveau la dramatisation des enjeux soit la meilleure méthode pour rallier du soutien parlementaire, surtout si les mesures proposées par ce budget ne changent pas par rapport à ce qui avait été annoncé plus tôt, et qui avait déjà provoqué une levée de boucliers.

    Comme Macron il y a un an, Bayrou joue à un jeu dangereux. C'est jouable si on propose des pistes acceptables et négociables à l'opinion, mais ce n'est pas le cas ici. Une déclaration d'Albert Einstein me revient à l'esprit: "La définition de la folie, c'est de faire toujours la même chose en s'attendant à des résultats différents". Je pense que Bayrou est en train de se faire hara-kiri dans la joie et la bonne humeur, et que le gouvernement va probablement tomber. La Bourse de Paris a reculé à -1,9% ce matin, une frilosité qui se fait l'écho de la crainte d'un choc à venir.

    Et après? Trouver un autre Premier Ministre? Cà sera à nouveau la croix et la bannière. Une nouvelle dissolution inéluctable, avec pour résultat probable une Assemblée encore plus hostile et une marge de manoeuvre encore plus réduite pour l'Exécutif, chose qu'un Macron échaudé a publiquement déclaré vouloir éviter? Cà nous pend au nez.

    Bref, je ne sais pas ce que l'avenir proche nous réserve, mais je m'installe dans mon siège avec la ceinture bouclée, les médicaments anti-nausée pris, et des sacs à vomi à portée de la main, car à mon avis cette rentrée va secouer.